Des chercheurs italiens ont mis au point une méthode pour créer des particules de chitosane moins toxiques.

Une équipe de scientifiques italiens a mis au point de nouvelles nanoparticules susceptibles d’administrer des thérapies au cerveau par voie nasale.

Ces travaux ont été financés par l’Angelman Syndrome Alliance dans le cadre d’une initiative visant à mettre au point de nouvelles thérapies ciblant le cerveau pour le syndrome d’Angelman.

Les nouvelles nanoparticules ont été décrites dans « Crosslinked Chitosan Nanoparticles with Muco-Adhesive Potential for Intranasal Delivery Applications », publié dans l’International Journal of Molecular Sciences. Nous vous mettons à disposition l’article en pièce jointe.

Le cerveau est entouré de barrières biologiques qui contribuent à le protéger. Ces barrières peuvent poser un problème lorsqu’il s’agit de développer des traitements pour des maladies comme le syndrome d’Angelman qui affectent le cerveau, car il peut être difficile d’acheminer une thérapie là où elle doit aller pour être efficace.

L’une des voies d’administration possibles des thérapies ciblant le cerveau est le nez, car l’intérieur du nez (appelé épithélium olfactif) et les nerfs qui s’y connectent « fonctionnent comme une voie directe pour l’administration du nez au cerveau », écrivent les chercheurs.

Administrer le traitement de la maladie d’Angelman au cerveau par le nez

Les nanoparticules – de minuscules « conteneurs d’expédition » moléculaires qui peuvent être utilisés pour administrer des médicaments – ont été étudiées pour l’administration de thérapies par le nez au cerveau. Une molécule appelée chitosane, dérivée de la même molécule que celle qui compose les carapaces de crabe, a été envisagée pour les nanoparticules ciblant le nez, car elle adhère très bien à l’épithélium olfactif recouvert de mucus. Cependant, les formulations antérieures de nanoparticules de chitosane étaient trop toxiques pour une utilisation courante.

Les chercheurs ont mis au point une nouvelle méthode pour créer des nanoparticules de chitosane présentant un meilleur profil de sécurité en liant les molécules de chitosane entre elles à l’aide de molécules moins toxiques que celles utilisées dans les formulations précédentes.

Application au syndrome d’Angelman et analyse d’Allyson Berent, directrice scientifique de FAST

Les résultats de l’utilisation de nouvelles nanoparticules pour l’administration intranasale en utilisant un modèle in-vitro (cellulaire ou synthétique) sont prometteurs quant aux moyens d’envisager l’administration au cerveau à travers la muqueuse nasale, qui peut traverser la plaque cribiforme et pénétrer dans le cerveau. Cette étude n’était pas encore axée sur le syndrome d’Angelman, mais l’ASA a financé ce groupe pour qu’il puisse mener ses travaux sur le syndrome d’Angelman.

L’équipe chargée de ces travaux déclare : « L’objectif principal du projet [InnovAS] est de développer des nanoparticules biocompatibles, fabriquées à partir d’un matériau biodégradable et biocompatible, en tant que nanoporteurs capables de délivrer sélectivement des ASO aux neurones du cerveau par une voie d’administration non invasive, l’intranasal.

Le deuxième objectif important est de développer des méthodes d’imagerie non invasives basées sur de nouveaux biomarqueurs quantitatifs qui permettent le suivi des patients atteints du syndrome d’Angelman afin de contrôler l’efficacité des traitements thérapeutiques ».

Nous sommes impatients de voir comment ce travail peut montrer le transport thérapeutique in vivo vers le cerveau chez les animaux pour augmenter l’expression de l’Ube3a dans le cerveau. Les nanoparticules font aujourd’hui l’objet de nombreux travaux. Il a été très difficile de leur faire franchir la barrière hémato encéphalique et de les faire pénétrer dans les neurones. Les nouvelles technologies sont incroyablement prometteuses !

FAST France met à disposition la traduction de l’article suivant : Nanoparticles into the nose may be Angelman syndrome therapy | Angelman Syndrome News

En cas d’erreur de traduction, uniquement la version anglaise prévaut. Pour accéder à l’article scientifique, nous vous invitons à le télécharger ici.